Depuis la semaine dernière, la petite commune de Tonnerre, dans l’Yonne (Bourgogne) est passée de l’ombre des forêts du Morvan à la lumière des projecteurs du réalisateur Guillaume Brac, qui signe son premier long-métrage.
Le pitch: le plus ou moins jeune Maxime, rockeur hirsute et fauché, quitte Paris et sa vie nocturne et retourne s’installerà Tonnerre auprès de son père.
En éternel ado, il passe ses matinées à comater dans son lit, affublé d’un t-shirt/pyjama Superbad. Si vous avez eu la même réaction hystérique que mon voisin de ciné, et que désormais vous n’avez plus qu’une idée en tête: vous procurer vous aussi un maillot à l’éffigie de Mc Lovin, je vous ai déniché celui-ci, pour moi le meilleur.
Revenons au papa, incarné par… Bernard Ménez. Souvenez-vous, outre Les Clés de bagnole, ou Sous le Soleil, Bernard Ménez, c’est aussi ça :
Dans le rôle principal, Solène Rigot, à l’affiche également de Lulu Femme Nue. Grosse actu pour l’actrice aux traits juvéniles, également au casting de La Belle Vie, qui sortira au mois d’avril.
Dans la vie, Solène Rigot est aussi accordéoniste et derrière le synthé du groupe Mr. Crock, qui sera d’ailleurs en concert à l’International à Paris le 26 février.
Quand on parle de musique, n’oublions pas que Maxime passe ses journées à s’enregistrer à la guitare derrière dans son studio de fortune. On l’entend même à plusieurs reprises pousser la chansonnette. Et non, ce n’est pas la voix de Vincent Macaigne. Manquerait plus qu’il soit bon chanteur en plus d’avoir un super jeu d’acteur! C’est Timothée Régnier, alias Rover qui assure non seulement la doublure au chant, mais carrément la BO du film.
L’histoire se passe donc dans l’Yonne, entre Tonnerre et Auxerre, dans la vallée de l’Armançon, rivière au nom charmant sur laquelle les deux personnages principaux s’évaderont d’ailleurs pour une échappée en barque, so romantic.
Au cours d’une journée de localière bien remplie, la jeune journaliste que campe Solène Rigot feinte de s’y connaître lors d’une dégustation de Chablis, présenté comme « le meilleur vin au monde ». N’exagérons rien. Mais en tous cas, sachez que le Bourgogne blanc Tonnerre est une valeur sure, à déguster avec une andouillette grillée de Chablis, évidemment. Voici la recette de Gérald Rière.
Pour en revenir aux vignes, juste pour la poésie des noms, sachez que dans la vallée de l’Armançon, on trouve d’autres vins de Tonnerre, comme le Côtes Putois, le Poches, le Corne d’échaudé, ou les Charloux.
Si l’envie vous prend de visiter la région ce week-end, la gare de Tonnerre est accessible en moins de deux heures de TER depuis Paris. Et puis ce sera l’occasion de découvrir la fosse Dionne, petite source entourée d’un lavoir située en plein-centre ville, où les tourtereaux se donnent rendez-vous la première fois. Vraiment adorable.
Pour un petit aperçu des paysages bourguignons, le photographe Raymond Depardon a parcouru la France depuis 2004 en montrant les transformations des villages pendant la seconde moitié du XXe siècle avec l’arrivée d’usines et d’infrastructures venant perturber les paysages tranquilles. Voici des images de Nevers, Neuvy-sur-Loire et Cosne-Cours-sur-Loire.
D’ailleurs, en ce moment et jusqu’à lundi, le Grand Palais expose les clichés de Raymond Depardon consacrés à ses voyages et à la couleur, mettant en valeur les grands espaces et la solitude des villes. Voilà de quoi occuper votre week-end!